L’entrepreneuriat, une possibilité après la thèse

Fort de mon expérience en entreprise, à la sortie de l’école d’ingénieur, je voulais construire mon propre projet. Cette idée vient aussi sans doute de mon enfance, mon père étant artisan à son compte, la « liberté » associée à la création d’entreprise m’attirait. J’étais sans doute un peu naïf, néanmoins, c’est ce qui m’a décidé.

En revanche, au sortir de mon diplôme d’ingénieur, même si j’avais l’idée de travailler autour de capteur embarquant de l’intelligence artificielle, j’étais conscient de mon manque d’expérience. Je cherchais donc des emplois qui pourraient m’aider à gagner en compétences. Le doctorat m’est alors apparu comme idéal. En plus, un projet dans le domaine que je cherchais allait être mis en place dans le laboratoire de microélectronique de JUNIA. C’est comme ça que je me suis lancé.

Je suis diplômé depuis peu, c’est donc encore un peu frais, néanmoins, une compétence qui me semble clé c’est de savoir vulgariser son sujet. C’est ce que je me suis attaché à faire pendant mon doctorat avec le prix de thèse de l’Université catholique de Lille, mais aussi avec le concours de « ma thèse en 180 secondes ». Les personnes à qui nous présentons nos projets sont parfois d’un autre domaine, il est important de savoir s’adapter à son auditoire pour présenter son projet clairement.

Au sein du labo, il y a une sorte de bulle où on peut se permettre de parler de nos sujets de recherches, sans introduction, et tout le monde nous comprend. Expliquer son projet à quelqu’un d’extérieur force à remettre son projet de thèse à un niveau plus macro. Devoir et savoir prendre du recul sur ses travaux de recherche est essentiel.

La création d’entreprise est pour moi un excellent moyen d’expérimenter de nouvelles façons de travailler plus en phase avec l’écologie et la société actuelle. Certes il y a les investisseurs, la communication et les deadlines, qui prennent beaucoup de ressources, mais je m’attache à garder en tête une sorte d’idéal de mon projet et d’essayer de m’en approcher dans le travail de tous les jours.

Ce serait mon conseil pour les personnes intéressées par l’entrepreneuriat, protéger ses valeurs pour construire un projet qui a du sens pour soi.