Témoignage Témoignage étudiante

En double diplôme au Canada, Auriane nous raconte son expérience

Double Diplôme HEI International
Auriane Le Gigan Peux-tu te présenter rapidement ?

Bonjour moi c’est Auriane je suis en 5ème année à HEI mais depuis la fin de l’année dernière je suis à Montréal en double diplôme à l’ETS, l’Ecole des Technologies Supérieures, et là je repars encore 1 an à Montréal donc je serai diplômée de l’ETS et de JUNIA HEI.

Depuis ma 3ème année à HEI, je savais que je voulais faire ce double diplôme en particulier.

Peux-tu nous expliquer ce qu’est le double diplôme ?

Un double diplôme, c’est quand tu es dans une école en France comme JUNIA HEI et que tu remplaces ta dernière année de Master (Master 2) par 2 ans de Master (Maîtrise au Canada) dans une autre école à l’étranger. Tu seras donc diplômé de l’école en France et de l’autre école choisie, comme ça tu auras deux diplômes à la fin.

Quand as-tu eu l’idée de faire un double diplôme ? C’est quelque chose que tu souhaitais faire au cours de tes études ?

Depuis le lycée, je voulais faire un double diplôme. A la base je voulais faire un double diplôme ingénieur et école de commerce. A HEI, on ne proposait pas ce double diplôme et je voulais faire HEI car ils proposent le domaine Smart Cities. Donc mon objectif s’est transformé, et au cours de ma scolarité, j’ai découvert le double diplôme à Montréal. Mon projet professionnel a évolué. Depuis la 3ème année (à HEI), je savais que je voulais faire ce double diplôme en particulier.

Quelles sont les démarches administratives a effectué pour partir ?

Ce n’est pas si compliqué que ça, il faut savoir prendre son temps et savoir prendre le temps de bien lire ! Tout d’abord, on fait un dossier auprès de HEI pour demander à partir. Ensuite, il y a un classement qui est fait, des sélections qui sont faites. A la suite de ça, l’école te dit si oui ou non tu peux partir et où. Ensuite, il faut s’inscrire auprès de l’école à l’étranger qui nous dit si nous sommes acceptés ou non. En général, on est quasi tous acceptés. Ensuite, ce sont des démarches administratives d’immigration et cela peut prendre plus de temps. En l’occurrence l’ETS c’est à Montréal, au Québec, il y a encore plus de démarches que dans le reste du Canada. Tout d’abord il y a le CAQ (Certification d’Acceptation au Québec). Une fois que c’est fait, on peut passer l’immigration au Canada. Cela prend environ 3 mois, il faut l’empreinte digitale, photo du visage. Il faut aussi justifier que l’on a un certain montant financier pour pouvoir vivre la bas. Et enfin, on prend l’avion. Arriver aux douanes, on nous imprime nos papiers : permis études et permis travail qui justifient du fait que l’on peut rester le temps de nos études au Canada.

Quels cours as-tu ?

Sur 2 ans, nous prenons 10 cours et un projet de recherche, d’application ou intervention d’entreprise (comme un stage)
Nous avons des cours de gestion des actifs, analyse de risques en projet de construction. Pour ma part, je me suis spécialisée en gestion de l’eau. J’ai eu des cours d’assainissement des eaux, gestion des eaux pluviales et gestion des eaux urbaines. On a aussi des cours sur la prospective du génie urbain, l’urbanisme, le contexte légal et institutionnel (très appliqué au Québec). Très intéressant de connaître l’univers des municipalités des villes, comment ça fonctionne, comment les élus travaillent avec les ingénieurs de la ville et comment les villes sont créées.

Quelles sont les principales différences entre les études en France et au Canada ?

Au Québec, et Canada en général, les écoles d’ingénieurs se font différemment. Après le secondaire (lycée en France), il y a le Cegep, l’équivalent des classes prépas en 2 ans où il y a beaucoup de théorie. Pour rentrer à l’ETS, ils ont le Cursus, c’est 1 an d’études techniques et ensuite le Baccalauréat c’est 4 ans, un peu l’équivalent de la Licence et à la fin ils sont diplômés ingénieur. Et seulement après avoir travaillé par exemple, ils partent à la Maîtrise alors que nous ont fait la Maîtrise à la fin de notre cursus ingénieur en France et donc on arrive nous sommes jeunes et eux beaucoup plus âgés ! Ils ont en général 3 ou 4 ans de plus que nous s’ils n’ont pas travaillé. On se retrouve beaucoup en classe avec des gens qui ont 5-10 ans d’expérience et c’est super intéressant d’échanger avec eux sur comment ça se passe sur le terrain.
Une autre différence, on a une liste de cours que l’on choisit ou quelques-uns sont obligatoires et d’autres que l’on peut choisir donc chacun peut faire son diplôme à sa façon et avec les cours qui l’intéressent. Comme moi avec la gestion des eaux. D’autres font des cours sur les transports ou l’urbanisme par exemple.
Les classes sont très multiculturelles, on a beaucoup d’Algériens, Québécois, Français, Camerounais, Togolais et c’est super d’avoir cette multiculturalité car on apprend plus en étant mélangés tous ensemble !

Enfin, il y beaucoup moins de cours dans la semaine. En France, 45 h dans la semaine alors que là nous avons parfois 3h ou 16h mais beaucoup de travail personnel !

As-tu pu visiter le pays ?

J’ai visité uniquement le Québec. Car j’ai décidé de ne pas prendre l’avion pendant mon voyage. Uniquement pour revenir en France et retourner au Québec et limiter 2 allers-retours par an.
J’ai visité la ville de Québec, le parc de la Mauricie, qui est un parc naturel où on peut dormir et faire de la randonnée. Je suis allée en Ontario à London pour une compétition avec un club. Le grand classique les chutes du Niagara. On dit il faut l’avoir fait une fois dans sa vie !

Qu’est-ce que cette expérience t’apporte ?

Beaucoup de joie ! C’est très enrichissant de pouvoir partir dans un autre pays. Le Canada en plus est un pays où il est facile d’immigrer. Tout le monde parle français et anglais. J’ai appris énormément cette dernière année. Ca m’apprend à connaître aussi différentes cultures ce qui permet de s’adapter en gestion de projet. Un Français ne travaille pas de la même manière qu’un Québécois on a pas la même notion du temps et de l’urgence, ils font les projets bien en amont alors que nous plutôt à la dernière minute et dans l’urgence ! Ca m’apprend à réguler ma gestion du temps et aussi ca m’apprend l’autonomie. Quand tu pars à l’autre bout du monde et que tu dois tout faire par toi-même : démarches pour la banque, les démarches d’immigration, la sécurité sociale on apprend à tout faire par soi-même et à comprendre d’autres cultures donc c’est hyper enrichissant.

Quel conseil donnerais-tu à un étudiant qui souhaite faire un double diplôme à l’étranger ?

Fonce ! C’est vraiment super. Profite à fond de ton expérience que tu partes 4 mois, 1 an, 2 ans, je te conseille de t’inscrire dans des clubs ou associations. Moi par exemple je suis inscrite dans une asso de pont d’acier, on fabrique un pont en acier pour le monter en compétition. Cela permet de rencontrer des gens avec qui on ne parlerait pas. Je me suis fait des amis québécois et de nouveaux amis français aussi. Cela est hyper enrichissant d’apprendre à vivre tous ensemble et de monter un projet tout au long de l’année dans un club. Donc fonce !

Le mot de la fin

Partir à l’étranger et surtout au bout du monde ce n’est pas anodin comme choix. Partir en double diplôme ça demande vraiment une implication complète et total de toi et de ton envie de réussir, d’avoir un impact positif sur le monde !

Quelques photos d'Auriane à Montréal

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