La zone des 2 Mers (région côtière à travers la mer du Nord et la Manche) est connue pour son exploitation horticole et maraîchère, qui présente des besoins en eau et nutriments importants. Plusieurs directives européennes visent à protéger la qualité de l’eau en empêchant la lixiviation d’azote et de phosphore et aussi à améliorer la qualité du sol ou anticiper les manques en eau. En plus de ces pressions environnementales législatives, des raisons économiques amènent les producteurs à réduire leur consommation d’intrants.
Dans ce cadre, ce projet a pour but de réduire l’utilisation d’eau et de fertilisants en utilisant des biostimulants (extraits d’algues et bactéries), qui améliorent l’efficacité d’utilisation des intrants (eau et engrais) par les plantes, leur tolérance contre le stress abiotique et la qualité des récoltes. En associant l’utilisation de biostimulants avec des capteurs de surveillance innovants développés par divers fournisseurs, les chercheurs espèrent réduire l’utilisation d’eau et de fertilisants respectivement de 20% et 10%, en fonction de la culture. Le projet prévoit des expériences de démonstration avec différentes cultures horticoles et maraîchères des trois pays participants et ce pour toucher différents groupes cibles. De plus, le potentiel des biostimulants basés sur les algues sera analysé afin de créer des opportunités économiques pour les producteurs d’algues dans la zone des 2 Mers.
Aujourd’hui, chaque état membre a sa propre régulation sur la commercialisation de biostimulants. D’ici 2020, l’Union Européenne compte appliquer un cadre juridique Européen commun pour le commerce de biostimulants, mais la façon de quantifier les effets positifs des biostimulants, sur l’eau et les nutriments reste flou.
C’est pourquoi, avec ce projet, nous voulons créer un protocole standardisé qui peut être utilisé par des laboratoires accrédités pour évaluer objectivement les biostimulants.