Pour une alternative aux pesticides conventionnels.
L'objectif : proposer des nouveaux produits biologiques (biocontrôle), capables de lutter efficacement, et dans le respect de l’environnement et de la santé humaine, contre de nombreuses maladies fongiques récurrentes des cultures.
Vous avez tous déjà vu de la pourriture grise apparaitre sur des fraises ou de la laitue, ou encore des tâches noires sur des pommes, ou encore des taches brunes sur des feuilles de blé ou de plants de pomme de terre ? Tous ces symptômes sont en fait des maladies causées par des champignons qui ravagent les cultures !
26 partenaires issus de laboratoires universitaires, de centres de recherche ou d’instituts techniques, ont mis leurs compétences en commun au service de la découverte de nouveaux produits biologiques (biocontrôle), capables de lutter efficacement, et dans le respect de l’environnement et de la santé humaine, contre de nombreuses maladies fongiques récurrentes des cultures.
Porté par l’Université de Liège, il s’agit d’un portefeuille de cinq projets de recherche constitutifs (Biocomgest, Bioscreen, Bioprotect, Bioprod, Biosens) sur le biocontrôle des agents pathogènes des plantes, financé par l’Europe via le programme Interreg V FFW 2016-2020, pour un budget total de quasi 10 millions d’Euros.
Plus concrètement, les travaux dans le cadre du portefeuille visent à :
Junia est impliquée dans trois projets au total : « Bioscreen » et « Bioprotect » pour l’équipe Plant Pathology and Biocontrol du Teaching & Research Department (TRD) Agriculture & Landscape Sciences et « Bioprod » pour l’équipe Management of Rural Territories & Urban Spaces du même TRD.
Le portefeuille a permis de structurer les recherches régionales et transfrontalières portant sur le biocontrôle et la protection des plantes et a créé une véritable dynamique sur ces thématiques au sein de ces territoires. Les résultats acquis ont été largement communiqués et des sessions dédiées au portefeuille ont été organisées dans plusieurs congrès scientifiques nationaux et internationaux. Les fortes interactions entre les partenaires ont, par ailleurs, dynamisé la création de l’UMR Transfrontalière INRAE 1158 BioEcoAgro lancé en janvier 2020 et le montage du CPER BiHauts Eco de France (2021-2027) soumis en 2019, dont le biocontrôle est un axe phare et fédérateur.
Plus récemment (avril 2020), le portefeuille a été choisi pour être présenté comme un exemple de bonnes pratiques sur le site web de la Commission Européenne et un journaliste a même été désigné par la Commission pour rédiger un article sur le portefeuille. Plus particulièrement pour JUNIA, en complément des publications, des conférences, du gain de notoriété, etc., ce projet a donné naissance à une thèse soutenue brillamment par Rémi Platel le 3 juin 2021mais aussi à l’ouverture de deux postes d’Ingénieur d’Etudes, occupés par Renata Brito et Maxime Tarascou.
Ce projet a permis de renforcer les liens avec les partenaires impliqués et surtout d’asseoir notre expertise sur le biocontrôle et de gagner en excellence.
Les projets constitutifs font tous intervenir au moins un représentant de chaque versant (les Régions Hauts-de-France et Grand Est en France ; la Wallonie, la Flandre occidentale et orientale en Belgique), ce qui est un facteur crucial pour intégrer et fédérer les compétences, les sensibilités et les spécificités liées à chaque zone vers un bénéfice pour toute la région transfrontalière.
Cela a permis notamment de tester le potentiel agronomique des produits de biocontrôle dans chaque partie géographique et sur des cultures végétales d’intérêt agroéconomique pour les régions concernées.